Métamorphose en bord de ciel de Mathias Malzieu

Résumé éditeur :
Tom Cloudman est sans conteste le plus mauvais cascadeur du monde. Ses performances de voltige involontairement comiques le propulsent au sommet de la gloire. Jusqu'à ce qu'un médecin qui le soigne pour une énième fracture décèle chez lui une maladie incurable. Commence alors pour Tom un long séjour hospitalier pour tenter de venir à bout de ce qu'il appelle " la Betterave ". Lors d'une de ses déambulations nocturnes dans les couloirs de l'hôpital, cet homme qui a toujours rêvé de voler rencontre une étrange créature, mi-femme mi-oiseau, qui lui propose le pacte suivant : "Je peux vous transformer en oiseau, ce qui vous sauverait, ruais cela ne sera pas sans conséquences. Pour déclencher votre métamorphose vous devrez faire l'amour avec moi. De cette union naîtra peut-être un enfant. Un risque à accepter."
Dans la tradition de ses contes pour grands enfants, Mathias Malzieu nous raconte l’histoire merveilleuse d’un homme qui veut tuer la mort et tutoyer les cieux. Ce faisant il nous livre une réflexion rare sur le pouvoir de la vie, et de l’amour.

Mon avis :
Métamorphose en bord de ciel est un livre très émouvant, qui aborde la question de la maladie et de la mort d’une manière fantasmatique. Il est à rapprocher du premier roman de Mathias Malzieu, qui parlait du deuil de sa mère. La souffrance et la peur de la mort sont perçues à travers le filtre d’une sorte de rêve éveillé, incarné par cette « femme » irréelle qui va accompagner Tom dans son combat contre la « betterave ». Le récit alterne entre le point de vue de Tom (à la 1ère personne) et celui de la femme-oiseau (écrit aussi à la 1ère personne, mais dans une typographie légèrement différente). Le jour Tom est dans sa chambre d’hôpital et il subit divers traitements médicaux, dans la souffrance. La nuit, il se rend sur le toit de l’hôpital et rencontre sa « compagne » avec qui il a de longues conversations. Au fil des pages, la métamorphose de Tom en oiseau d’opère. Comme les cailloux du Petit Poucet, les plumes laissées par Endorphine (la femme-oiseau) ou Tom symbolisent le cheminement du héros.
C’est un roman qui ne plaira pas forcément à tout le monde, le style de l’auteur est vraiment particulier : on aime ou on n’aime pas du tout. Personnellement j’adore, je me laisse toujours emporter par sa plume, et j’aime les émotions qu’il me procure.

C’est un livre mélancolique et poétique qui garde une place toute particulière dans ma bibliothèque.