Everything I Didn't Know de Nicky James

C’était censé être un moyen de s’échapper. Une nouvelle vie grâce à ce que la terre avait à nous offrir. C’était censé être une communauté paisible. Une famille.

Mais tout cela était un mensonge.

Six mois après son arrivée, Bowie avait appris la triste réalité concernant Oasis. Il y avait des règles et elles été faites pour être respectées. Désobéir pouvait s’avérer fatal.

Une fois que vous faisiez partie d’Oasis, impossible d’en sortir. Son chef spirituel y veillait.

Alors que cela fait un an que Bowie essaie de survivre, avec un plan d’évasion qui prend lentement forme, voilà qu’il doit faire face à un problème. De nouveaux membres ont rejoint la communauté et parmi eux, un homme a retenu son attention. Foster est attirant, plus âgé mais aussi indisponible. Cela n’empêche pas Foster de flirter ou de mettre son nez dans des affaires qui ne le concernent pas, sans se rendre compte qu’il joue avec le feu.

Un faux pas et l’histoire se répétera. Bowie ne peut le permettre mais dire la vérité à Foster comporte des risques. Pourtant, une fragile alliance se forme. Une romance naissante  se développe. Et des secrets sont dévoilés.

Quand leur plan vole en éclats, Bowie et Foster se retrouvent dans une course contre la montre pour fuir Oasis et révéler les agissements de la communauté avant qu’il ne soit trop tard.

Je me suis plongée dans ce nouveau roman de Nicky James les yeux fermés et (ô surprise !) j’ai une fois de plus adoré ce roman bien différent de ce que j’ai l’habitude de lire. Un récit à la fois captivant, malaisant et angoissant, j’étais à fleur de peau durant toute cette lecture tant j’avais peur pour les héros (je ne compte pas les fois où j’ai voulu me précipiter sur la fin pour être rassurée, mais j’ai tenu bon pour éviter le sacrilège).

Si cette lecture a été si éprouvante c’est tout simplement car elle nous projette au sein d’une communauté fermée qui vit en symbiose et sérénité avec Mère nature avec pour but de prendre soin d’elle. Par conséquent, le monde extérieur et ses habitants sont considérés comme une peste qu’il faut tenir à distance. Si la philosophie du groupe paraît dans un premier temps attirante et même pertinente vu l’état de la planète, il suffit de creuser un peu pour découvrir des agissements bien plus sombres...
18 mois plus tôt, Bowie a rejoint Oasis dans le but de trouver un sens à sa vie, une échappatoire mais aussi une famille au sein du groupe. C’était avant qu’un événement vienne fracasser le rêve de Bowie et lui faire prendre conscience de la face sombre d’Oasis et des dérives qu’elle peut engendrer... Désormais, Bowie aura un nouvel objectif : s’enfuir mais cela sera-t-il possible ?


Je ne veux pas en dévoiler plus mais woow quel stress j’ai ressenti pour Bowie, prisonnier d’une véritable cage aux fauves, ne pouvant faire confiance à personne, devant jouer un double-jeu en permanence... Et puis, Foster débarque et voilà qu’il n’est plus seul !

Nicky James dépeint avec subtilité les mécanismes d’un culte sectaire, la psychologie de ses personnages comme les sentiments contradictoires de Bowie, notamment ceux qu’il éprouve pour Father Wilder, le chef spirituel (un gourou quoi...) si charismatique d’Oasis. Bowie est un héros que j’ai aimé dès les premiers instants, il est un savant mélange de fragilité et de force, sa détermination est admirable alors ses tiraillements et ses peurs nous serrent le cœur. Tant de fois, j’ai été en apnée de trouille qu’il lui arrive malheur !
Si je devais mentionner un petit bémol, ce serait le personnage de Foster. Difficile d’en dire trop à son sujet pour ne pas divulgâcher certains éléments de l’intrigue mais sa personnalité m’a un peu déçue, il est un peu comme un chien dans un jeu de quilles et son impulsivité est bien souvent navrante... Il ne colle pas vraiment aux standards du genre, cela pourrait être un avantage mais pas pour moi. Pour sa décharge, Foster a conscience de ses failles et  

Spoiler:

Jusqu’au bout, cette lecture est donc éprouvante mais aussi très intense, l’écriture de l’autrice nous immerge complètement dans un univers clos et j’ai vraiment eu l’impression d’être moi aussi prisonnière de cette bulle.

Vous l’avez compris, Everything I didn’t know est un très bon cru signé Nicky James.