Be my lover, not my boss de Alana Scott

Au bureau, elle le déteste. Au lit, elle rêve de lui.

Arthur Lemière. Voilà le nom de l’homme que Chloé déteste le plus sur cette terre. Après trois ans de travail acharné au sein du magazine Scandal, c’est elle qui aurait dû être promue cheffe de la rubrique « People », pas ce type prétentieux qui se pointe au bureau en baskets et prétend leur apprendre comment faire leur travail de journaliste. Comme si son amour-propre n’en avait pas déjà pris un sacré coup, elle doit en plus encaisser les critiques quotidiennes de son nouveau patron. Pourtant, mis à part sa personnalité insupportable, Arthur est plutôt attirant physiquement et, quand il sourit, il est même carrément sexy. D’ailleurs, au lieu de l’avoir dans les pattes au bureau, Chloé préférerait de loin l’avoir dans son lit…

Après les nouvelles de Nathalie Charlier et Emily Blaine publiées dans cette collection capsule "Love @work" par la Collection &H, j'avais envie de découvrir la proposition d'Alana Scott, avec ce Be my lover, not my boss. Le résumé était assez prometteur, et faisait miroiter des affrontements verbaux typiques de la romance de bureau, avec ce petit goût d'interdit que suppose une relation entre collègues de travail, a fortiori entre un patron et son employée.

(Ici je vais juste me permettre de faire une petite parenthèse, juste pour dire que je rêve du jour où une autrice prendra le parti de faire l'inverse, à savoir d'écrire une romance de bureau mettant en scène une patronne VS son employé avec un é !)

Bref, revenons à nos moutons ... Romance de bureau donc, qui nous plonge dans le milieu de la presse à scandales. Chloé bosse depuis trois ans au sein du magazine "Scandal" et au dernier moment, elle se voit privée de la promotion qu'elle attendait (et qu'on lui avait promis !), tout cela au profit d'un homme qui ne travaillait même pas au sein de la boîte ! Évidemment, la jeune femme est vexée et furieuse, et on peut aisément la comprendre. Elle va avoir un mal fou à accepter la présence de ce nouveau chef de rubrique, d'autant qu'il entend changer le mode de fonctionnement du journal, et en quelque sorte réorienter la ligne éditoriale.

En toute franchise, je n'ai pas accroché à cette nouvelle, notamment en raison de la personnalité de Chloé. Je comprends sa déception, son amertume et sa colère, néanmoins, je l'ai trouvée puérile et immature, superficielle aussi. Elle m'a fait l'effet d'une ado qui écrit dans son journal pour parler de son béguin du moment, en oscillant entre la détestation de celui-ci et les confidences sur le fait qu'elle le trouve canon.

Format court oblige, les scènes se suivent et s'enchaînent rapidement, ce qui donne un sentiment d'inachevé. Pour moi, l'arrivée des sentiments des personnages n'est pas crédible car ils passent bien trop peu de temps ensemble pour que cela ait du sens. La fin arrive également comme une cheveu sur la soupe, bien trop commode et artificielle à mon goût.  

Une lecture pas terrible pour moi donc, tant pour le développement de l'intrigue que pour la plume de l'autrice à laquelle je n'ai pas accroché. :/