La parabole de la graine de moutarde de Lisa Henry

Caleb Fletcher est un survivant. Et si lutter contre les traumatismes de son passé n’est pas chose facile, il sait qu’il peut compter sur John Faimu, l’officier maori qui l’a sauvé des griffes d’une secte il y a huit ans de cela. Avec le soutien de sa famille, Caleb réapprend doucement à profiter de la vie.

Mais quand son passé ressurgit, Caleb doit trouver la force de soulever des montagnes.

C'est en ayant lu le premier paragraphe du résumé que j'ai eu envie de découvrir ce roman. Il faut dire que le titre est assez particulier et interroge.

Nous faisons la connaissance de John Faimu, officier de police ainsi que de Caleb.
Caleb a été sauvé il y a 8 ans, lorsqu'il avait 15 ans, par John de l'emprise d'une secte. Depuis, la vie est une lutte permanente pour tenter de s'en sortir, réapprendre à vivre avec ses traumatismes.

Caleb et John ont une relation très particulière et magnifique. John s'est pris d'affection pour ce jeune garçon qu'il était alors, s'est lié d'amitié avec lui ainsi qu'avec son père, Darren. Caleb et John s'aiment, mais cet amour a évolué avec le temps pour John qui ressent du désir pour lui.
Difficile de laisser ses émotions l'emporter, surtout lorsqu'il sait que Caleb est un jeune homme si fragile. Il a tellement peur de le blesser d'avantage qu'il ne l'est.

Au fur et à mesure des pages, Lisa Henry nous offre un aperçu des horreurs qu'a traversé Caleb, nous laisse aussi être témoin de la première rencontre entre Caleb et John, et bien d'autres choses. Elle nous offre aussi une magnifique histoire d'amitié qui s'est transformée en quelque chose d'encore plus fort et de fusionnel. John et Caleb sont magnifiques ensemble. Caleb est un jeune homme extrêmement touchant et attachant. J'ai aimé la façon dont John le considère, s'occupe de lui avec une telle délicatesse, sans le brusquer, le rabaisser. J'avais l'impression qu'il le voyait comme un trésor, son trésor à lui, qu'il veut protéger coûte que coûte.
Une belle histoire de famille aussi. On ressent tout l'amour que Darren porte à son fils. Les passages du passé où il avoue ne plus le connaître sont bouleversants. Une histoire de reconstruction aussi.

Impossible de lâcher le roman avant la dernière page. Même si certains passages ne sont pas simples, c'est un roman très prenant. Ces sont vraiment de jolis personnages !

J'ai vraiment aimé la façon dont l'auteur a traité ce sujet, la manière de développer ses personnages, principaux comme secondaires, notamment la famille de John.
L'auteur nous présente aussi ce qu'il y a de plus beau chez l'Homme mais aussi, ce qu'il y a de plus horrible, de plus laid, au nom de certaines choses, mais pas que.
Et le tout avec ce titre. Un titre très bien choisi d'ailleurs, c'est une jolie métaphore et chacun peut l'interpréter comme il le souhaite.

, 25 / 5