Famille de marginaux - Tome 1 : La morsure de Lucius de K-Lee Klein

j'ai beaucoup aimé cette histoire.
D'abord, il y a l'idée originale du compagnon spirituel, mélange des traditions gitanes et lycanes, de la Destinée (bonne ou mauvaise) et de l'âme sœur.
Ensuite, il y a la famille... cette famille de marginaux, qui réunit dans un amour profond des êtres si dissemblables et blessés: Ali le sexy sorcier androgyne, dit Maman Ali, qui veille sur ses protégés comme une mère poule, Kristof le gros ours taciturne et naïf, Manny le félin, le fragile, doux et confiant Manny, (je veux son histoire !! Je la veux , je la VEUX !!) et Lucius, le loup grognon, râleur, têtu, Lucius et ses instincts protecteurs envers Manny, Lucius qui file doux devant Maman Ali (et on le comprend !). Rien que pour cette famille, ce roman vaut la peine d'être lu. Sans oublier la grand mère de Nicu qui débarque...
Et puis évidemment il y a la romance entre Lucius et Nicu, qui alterne tendresse et dureté (et quelques évanouissements) , chaleur et tension (et quelques évanouissements), drame et sexe (et...oups, je l'ai déjà dit). A l'image des deux protagonistes, Lucius le loup qui a tant de mal à faire confiance et à s'ouvrir aux autres, marqué par son passé, et qui va devoir dépasser son plus profond traumatisme s'il veut sauver son amour; Et Nicu le jeune prince gitan, si lumineux, confiant, si plein d'amour et d'abnégation.
Parfois, on a envie de frapper Lucius vu le nombre de chapitres qu'il lui faut avant de découvrir ce que nous, on a compris très vite (en même temps, l'auteur nous a aidé, alors que ce pauvre Lucius, personne ne lui dit rien !). De temps en temps, on voudrait secouer Nickie et lui dire d'être moins gentil. Et prendre Manny dans nos bras. Et rouler une pelle à Ali. De temps en temps, on a la larme à l'œil et le cœur serré. Mais on sourit aussi beaucoup, grâce à cette drôle de famille. Alors, que demander de plus ? La suite, bien sûr !

/5

Je viens de le finir et je suis comme Lena, j'ai vraiment aimé ce livre, il est très doux, très profond. Nicu a toujours aimé son compagnon spirituel, sans le connaitre il l'aime infiniment et décide de tenté le destin et de quitter sa Roumanie natale pour le Canada pour le rejoindre. Lucius lui, du fait d'un traumatisme lorsqu'il est jeune, est très introverti, grincheux, ne s'attache jamais à personne, sauf à sa famille: Ali,un sorcier; kristof, un homme-ours et manny, un (alors là c'est flou, car des fois c'est un puma ou un couguar ou un lion des montagnes,c'est au choix lol ). Bref, il va être long à la détente pour comprendre que Nicu est à lui et lui est destiné depuis toujours, il faudra la crainte de le perdre à jamais pour qu'il se réveille enfin. Contrairement à certains M/M que j'ai lu il n'y a pas de lute de pouvoir, de domination ou de scènes crues et torrides, non c'est doux, profond, tendre et très émotionnel. Certaines pourraient penser qu'il ne se passe grand chose ou que ça traîne en longueur, puisque dans tout le livre il ne se passe que 4 jours, mais moi ça ne pas gêné. Je le recommande si vous aimé l'amour et les sentiments, mais si c'est le sex que vous rechercher le plus avec un M/M alors passer votre chemin. 


MA NOTE:

Superbe histoire d'amour pour le premier tome d'une série prometteuse. La Famille de marginaux en question est une famille de coeur, trois hommes vivant sous le même toit, l'un, Ali ayant pris son aile deux jeunes garçons maltraités par la vie et leur propre famille. Ils ont reconstitué une cellule familiale et vivent en prenant soin les uns des autres. Voilà pour le point de départ. Dans ce contexte vient s'enchâsser l'histoire de l'un des membres, Lucius, un loup-garou amer et désabusé qui se retrouve à faire face à l'amour inconditionnel que lui porte un inconnu, un homme de surcroit et même pas une créature surnaturelle !

Ce roman est une très jolie découverte même si ce n'est pas l'éblouissement de La dernière concubine que j'avais lu juste avant. On retrouve le schéma de deux hommes assumant leur homosexualité mais le problème est ailleurs. L'un ne croit pas au concept d'âme-soeur, l'autre est prêt à mourir pour elle. L'un n'est qu'amour, prêt au sacrifice ultime, l'autre par peur refuse l'amour sans comprendre ce qui est en jeu, jusqu'au moment où il sera presque trop tard. C'est une magnifique histoire d'amour qui parle de don de soi, d'abnégation mais aussi de la peur de s'abandonner à l'autre, de se perdre.

Le roman n'est pas un huis-clos étouffant entre les deux héros et d'autres personnages viennent jouer leur partition que ce soient les autres membres de la famille ou d'autres protagonistes encore plus inattendus offrant une respiration entre deux moments émouvants. Car si l'émotion est le maître mot du roman, l'humour n'est jamais très loin évitant ainsi au roman de tomber dans une mièvrerie de mauvais aloi.

Famille de marginaux de K-Lee Klein est une série qui mérite d'être découverte, dommage que seul le premier tome soit traduit. Les dernières pages du roman introduisent l'histoire d'Ali et  promettent une histoire, elle-aussi, tout aussi passionnante mais non traduite à ce jour. Quant au troisième protagoniste, le déchirant Manny, son histoire ne devrait pas tarder à être publiée (Ca c'est rien que Lena et c'est ici)

Ma notation : /5

Merciiiiiiiiiii !