Vox de Christina Dalcher

Jean McClellan est docteure en neurosciences. Elle a passé sa vie dans un laboratoire de recherches, loin des mouvements protestataires qui ont enflammé son pays. Mais, désormais, même si elle le voulait, impossible de s'exprimer : comme toutes les femmes, elle est condamnée à un silence forcé, limitée à un quota de 100 mots par jour. En effet, le nouveau gouvernement en place, constitué d'un groupe fondamentaliste, a décidé d'abattre la figure de la femme moderne. Pourtant, quand le frère du Président fait une attaque, Jean est appelée à la rescousse. La récompense ? La possibilité de s'affranchir – et sa fille avec elle – de son quota de mots. Mais ce qu'elle va découvrir alors qu'elle recouvre la parole pourrait bien la laisser définitivement sans voix...

Un roman dont j'attendais beaucoup et qui m'a laissé un peu mitigée.

J'ai adoré le thème traité, que j'ai trouvé très original et bien mené. C'est glaçant car on se dit qu'avec les dérives actuelles, ce monde imaginaire n'est peut-être pas si éloigné du notre que ça. La manière dont les extrémistes prennent le pouvoir et imposent leur doctrine sans que personne n'ose se rebeller fait très réaliste.

Le bémol serait que j'ai trouvé ce roman un peu trop "froid". L'héroïne n'est pas des plus sympathiques, et je ne m'attendais pas à ce que l'aspect scientifique soit aussi important dans l'histoire. Du coup, même s'il était très intéressant, j'ai trouvé que le roman traînait un peu en longueur.

Néanmoins, cela reste une lecture super intéressante, qui fait beaucoup réfléchir sur la place de la femme dans notre société, et sur la réelle valeur de nos droits acquis.

, 75 / 5