Sociopath de Lime Craven

Résumé (traduction forum BdP) :

Mon nom est Aeron Lore. Et vous êtes... ? Quel plaisir de vous rencontrer, mon cœur. Est-ce un accent du sud que j'entends ? Mignon.

Espèce de ....

Pourquoi être si surprise ? Je suis millionnaire. Je contrôle les informations. Donnez-moi cinq minutes et je vous contrôlerai aussi. Si vous pouviez lire mes pensées, vous me traiteriez surement de pervers. Anormal. Manipulateur. J'ai appris à me fondre dans la masse, à petre marrant et charmeur. Un prédateur dans un costume haute couture.

Je n'ai pas de conscience. Aucune honte à prendre ce qui me fait envie. Et ce que je voulais, c'était que Leontine Reeves me vende sa boîte High Tech pour pouvoir l'exploiter. Peut être l'exploiter elle aussi, parce qu'un désir écarlate me hante, et je désire Leo plus que tout.

Je n'ai jamais souhaité que cela devienne une histoire d'amour. Je me suis battu bec et ongle contre ça, de la même manière que Leo s'est défendue contre moi. Maintenant nous saignons l'un avec l'autre, foutant le bordel. Le chaos.
Il n'y a aucun contrôle là dedans. Et que font les monstres comme moi quand il perdent le contrôle ?

Ils attaquent.



Je me sens un peu mal à propos de cette lecture. Mal, parce que j'ai aimé.
Et je me sens coupable de cela, parce que c'est vraiment, vraiment une romance tordue.
Pas tordue à la manière d'un Fifty Shades, non...
Parce que Aeron Lore est un vrai sociopathe. Et qu'est-ce que ça fait de moi de l'avoir apprécié ? Une folle sans doute.

Tout le roman est écrit du point de vue d'Aeron, sauf le dernier chapitre, qui nous ouvre une fenêtre sur l'âme de Leontine.
Nous vivons donc dans les pensées d'un sociopathe. Il sait ce qu'il est. Mais il est suffisamment intelligent pour masquer son inhumanité... La plupart du temps. Élevé par une mère un peu spéciale qui a fait de lui ce qu'il est aujourd'hui.


Car Aeron est réellement sans conscience. Un sociopathe n'est pas un psychopathe, mais ça ouvre une porte vers le mal un peu plus grande.
Aeron n'est pas mauvais. Ce n'est pas un tueur sanguinaire. C'est juste qu'il n'a pas d'empathie pour les autres. Tout ce qu'il ressent est centré vers lui. Il est égoïste, manipulateur et aime contrôler la vie de ceux qui l'entourent. Il n'a pas vraiment de notion de Bien ou de Mal, tant que ça lui profite.

La structure du roman est vraiment bien fichue. Les flash back, qui nous montrent un Aeron plus jeune et inexpérimenté, sont troublants, fascinants et horribles à leur manière détachée.

Il n'est  ni un tueur à gages, ni un caïd de la mafia ou de la drogue, pas même un politicien. Il gère un empire de l'information : chaîne TV, magazines... Et une femme pourrait l'aider à agrandir son empire : Leontine Reeves et sa start-Up qui ont inventé un concept qui pourrait révolutionner les systèmes d'information.

Il désire Leontine, lui faire accepter l'inacceptable, lui faire mal, la faire saigner, lui donner du plaisir...

Ce qui est troublant avec ce roman, c'est que nous n'avons pas accès à ce que pense Leo. Jamais, du coup, on ne comprend pas vraiment pourquoi elle joue son jeu. On en la voit qu'à travers sa vision tordue à lui. Elle nous parait un peu débile au début, et la fin, je me suis un peu retrouvée démunie. Parce que lorsque le passé et le présent se percutent, c'est sanglant.

Il n'y a qu'une seule chose qui rende Aeron stupide : les femmes. Et on s'en rend compte.

J'ai vraiment aimé, et pourtant, je ne suis pas dingue de ce genre de romances plus borderlines. C'est bien fait, on a envie de voir à quel point in est insensible et détaché.
Je me sens bizarre d'avoir aimé un monstre, sans avoir envie qu'il change. Il m'a fait pensé à Dexter de la première saison.

Et puis sa relation avec son petit frère de 8 ans, qu'il doit élever, est très étrange elle aussi. Voir un sociopathe élever un gamin, ça pourrait donner des sueurs froides. Et pourtant, ça rend presque (presque) Aeron normal.

/5

Au premier coup d’œil, avec le titre, ça m'attire pas du tout.. Mais après avoir lu le résumé et, surtout, ton avis, je suis vmt très curieuse ! Mais c'est en anglais ...  

(Par contre, le mec sur la couverture est calienté !!! )

J'avoue aussi qu'après avoir lu ton avis, ce livre me tente
beaucoup aussi .

Cette histoire me rend curieuse   mais je ne me lancerai pas en VO pour ce genre de lecture ...