La chasseuse et l'alchimiste de Allison Saft

Le légendaire hala, créature mythique, a fait son apparition, et une grande chasse va s'organiser.

Margaret en est sûre, si elle remporte cette chasse, sa mère Evelyn rentrera enfin à la maison. Mais même si elle n'a pas son pareil avec un fusil, Margaret doit trouver un alchimiste comme partenaire, c'est la règle.
Wes n'est pas alchimiste, du moins pas encore. Il a été congédié par tous ses maîtres, et Evelyn représentait sa dernière chance.

Quand il arrive au manoir, Margaret accepte qu'il y reste, à une condition : qu'il l'accompagne à la Chasse.

Bien qu'ils forment une équipe improbable, Wes admire cette fille qui a survécu seule, dans cette maison branlante emplie de fantômes et de chagrin. Et quand bien même Wes sème le chaos dans sa vie bien ordonnée, Margaret comprend vite qu'il sait, lui aussi, ce que c'est que d'être un paria.

Alors que la Chasse approche, ils vont découvrir une magie noire susceptible de leur offrir la victoire... à condition de réussir à survivre jusque-là.

Le résumé, mais également la couverture de ce roman, me donnait vraiment envie de me plonger dans cette histoire, qui annonçait une belle épopée fantastique.

Nous suivons Margaret, une jeune fille, qui attend désespérément le retour de sa mère partie en voyage pour ses recherches. Un jour, un jeune homme répondant au nom de Wes, arrive au manoir Welty, dans le but de devenir l'apprenti alchimiste de la mère de Margaret.

Ces deux jeunes vont être amenés à faire équipe et de chasser le hala, un renard mystérieux et mythique, qui a une connotation différente en fonction des castes de cet univers.

Le début est assez lent, mais prenant. Nous nous immisçons dans l'univers, faisons connaissance avec les personnages, assistons à leur rencontre, leur cohabitation plutôt difficile au départ.

Le truc, c'est que l'essentiel du roman, porte sur leur relation. J'aime le slow burn, cependant l'auteur est plus dans la description que dans la démonstration des sentiments. Globalement, je suis plutôt restée en retrait, même si la qualité de l'écriture, du langage employé, rendait vraiment la lecture très plaisante.

Pour ce qui est de l'intrigue, l'auteur survole beaucoup de choses. C'est dommage, car il y avait vraiment matière à développer. Le renard apparaît comme une créature mystique, impressionnante, difficile à capturer. La chasse et tout ce que représente le hala passe vraiment en second plan, loin derrière la relation entre les deux personnages et c'est vraiment dommage de ne pas avoir plus exploité tout ça.

Cependant, l'auteur met en avant certains thèmes, comme la religion, la discrimination, le racisme à travers son histoire fantasy, qui se déroule dans un monde différent, mais très similaire au notre de ce fait. Le monde dans lequel évolue Margaret et Wes se rapproche très fortement de notre société et de son mode de fonctionnement. A travers ses deux personnages et leur duo, l'auteur nous parle aussi de persévérance, de complicité, de principe, et de la nécessité de se séparer des personnes toxiques pour avancer.

Alors, pour le coup, pour un roman fantasy, je m'attendais à plus de magie, d'aventures, de dépaysements aussi. On s'attend à avoir des réponses, des développements qui ne sont jamais arrivés, pour ma part. L'univers sert juste de décor pour permettre à l'auteur de faire passer ses jolis messages. La plume, tout comme la traduction, est très belle, ce qui rend la lecture très plaisante malgré un rythme du récit assez inégal.

, 25 / 5