La haine au fond du verre de N.R. Walker

"Parce que quand on ne boit que de la haine, c'est tout ce qu'il y a en nous."

Erik Keston, fils de l’empire immobilier Keston, sait ce qu’il faut pour réussir. Malgré ses moyens, il se débrouille. Il travaille dur, il a les pieds sur terre, et il est brillant. Il est aussi secrètement amoureux de son meilleur ami.

Monroe Wellman ne s’est jamais remis de la perte de ses parents, trois ans plus tôt. Hériter de l’entreprise familiale et de la richesse ne signifie rien, et sa spirale autodestructrice est aussi spectaculaire que généralisée. Surnommé le mauvais garçon de Sydney, il passe plus de jours ivre que sobre, et la seule personne qui l’a soutenu à travers toutes ces épreuves est son meilleur ami.

Mais son monde s’arrête quand Erik lui pose un ultimatum. Ce n’est que lorsque la brume se dissipe que Monroe peut vraiment voir que ce qu’il cherchait ne se trouvait pas au fond d’une bouteille, mais à ses côtés depuis le début.

The hate you drink est dans ma PAL depuis sa sortie, comme tous les romans de N.R. Walker. Je repoussais sans cesse la lecture de ce roman à cause du thème dont il est question. Je le voyais bien loin des romans habituels de l'auteur, ces romans doudou et mignons qui donnent du baume au cœur.
Pour moi, c'était tout simplement le bon moment de le lire.

Ce livre traite, comme on peut s'en douter avec le titre, d'alcoolisme dont est atteint Monroe, un des deux personnages du roman. Ce livre est à deux voix, celle de Monroe et celle d'Erik, son meilleur ami. Les deux hommes se connaissent depuis leurs 18 ans, mais Monroe est en train de prendre un chemin vers lequel Erik ne peut plus et n'arrive plus à suivre. Monroe est forcé de voir la réalité en face et de se prendre en main, avec l'aide d'un thérapeute.

Bon, alors, ce livre commençait bien, très bien même. J'ai été happée dès le départ par l'histoire des deux hommes, par la détresse de Monroe, qui se laisse détruire, par la peur et l'impuissance d'Erik face à la chute de son meilleur ami, ami dont il est amoureux depuis toujours.
N.R. Walker a une jolie plume, je le sais, mais là elle emploie vraiment des mots justes et percutants.

Mais.... Le truc, c'est que la guimauve a pris le pas sur le ton du livre, qui pour moi se voulait plus sombre que cela. La maladie dont il est question ici est l'alcoolisme. J'avais l'impression que tout se résolvait à coup de baguette magique et de "I love you". Pour moi, trop de "I love you", de "miss you" tout simplement. Tout est beaucoup trop facile, que ce soit dans la relation des deux hommes et par rapport à la maladie et prise de conscience de Monroe, avec ou sans jet privé !

Après, comme je le disais, malgré tout, l'auteur a su, dans les passages plus difficiles et sombres, employer les mots justes. Il y a vraiment de jolis paragraphes, vraiment. Et c'est ce qui m'a happé au début de la lecture de ce roman. Peut-être aurais-je plus apprécié ce livre à un autre moment, car là, ce n'était pas ce que je voulais...

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