[Série] La dame de Wildfell Fall

La dame de Wildfell Fall
d'après le roman d'Anne Bronte
Mini-série de 3 téléfilms

L'arrivée au manoir de Wildfell de la belle artiste Helen Graham alimente les rumeurs du village : qui est-elle vraiment ? Pourquoi vit-elle recluse avec son jeune fils ? Quel secret peut-elle cacher ? Le séduisant fermier Gilbert Markam s'éprend de l'inconnue. A la suite d'évènements tragiques, il se met également à douter...

C’est à chaque fois un vrai bonheur de découvrir une nouvelle série de la BBC, de vrais petits bijoux qu’on ne se lasse pas de visionner et qui nous transportent dans le temps comme par magie.

La Dame de Wildfell Hall est l’adaptation d’un roman d’Anne Brontë, The tenant of Wildfell Hall, que j’ai depuis très longtemps dans ma bibliothèque mais que je n’ai pas eu l’occasion de lire. Ce qui est certain, c'est que cette adaptation particulièrement soignée m’a donné très envie de lire ce roman, il va falloir réparer cet oubli au plus vite !
Une chose à savoir avant d'attaquer le visionnage: il s'agit ici de la version originale avec les sous-titres en français, pas de doublage donc... Mais pour moi, il est tout simplement impensable de visionner une série doublée, cela n'a donc pas été un problème.
Je ne peux pas juger de la fidélité de l’adaptation mais dès que j’aurai lu le livre, je ne manquerai pas de venir compléter mon avis.

Cette mini-série, datant de 1996 et constituée de trois parties de 52 minutes chacune, est très réussie et portée par des acteurs qui insufflent force et passion aux personnages imaginés par Anne Brontë. Peu à peu, le voile se lève sur le passé d’Helen et sur les événements l’ayant conduite à trouver refuge dans un lieu retiré.
Je ne reviendrai pas en détail sur l’intrigue pour ne pas gâcher le plaisir de ceux qui, comme moi, découvrirons pour la première fois cette œuvre. Nous suivons le destin d’Helen Graham qui s’installe, avec son fils et une servante, dans un manoir isolé. La jeune femme attire l’attention de Gilbert Markham, un séduisant fermier, mais devient aussi la cible des commérages des villageois...

L’ambiance du roman est assez sombre, Wildfell Hall est un lieu lugubre et cette impression est accentuée par les paysages de landes, d’une beauté sauvage mais rude. L’histoire nous offre un très beau portrait d’une femme  de l’époque victorienne, de leur condition particulièrement difficile notamment face aux excès des hommes. C’est cruel, passionné et j’ai été happée par le destin de cette femme si touchante, digne et courageuse (j'ai même eu la larme à l'oeil lors d'un certain passage).

Le choix et le jeu des acteurs ne m’ont pas déçue. Tara Fitzgerald est une épatante Helen Graham,  cette héroïne en apparence froide et hautaine mais qui cache en réalité une femme forte, une mère aimante, prête à tous les sacrifices pour son enfant. Le fermier qui tombe sous son charme est incarné par un magnifique et fougueux Toby Stephens, un vrai plaisir pour les yeux    Je n'en dirais pas plus sur le troisième personnage clé mais là aussi l'interprétation est de qualité.

/5