La chronique des Bridgerton - Tome 8 : Gregory de Julia Quinn

Contrairement beaucoup d’hommes de sa connaissance, Gregory Bridgerton croit au grand amour. Et il est convaincu que lorsqu’il trouvera la femme de ses rêves, il le saura à l’instant. Et c’est justement ce qui se produit sauf que...

Ce n’est pas la bonne personne ! En réalité, la ravissante Miss Hermione Watson est amoureuse d’un autre. Mais sa meilleure amie, la très prosaïque Lady Lucinda Abernathy, veut sauver Hermione d’un mariage désastreux et elle offre d’aider Gregory à gagner son coeur. Mais en cours de route, c’est Lucy qui tombe amoureuse de Gregory.
Mais Lucy est fiancée. Et son oncle n’a pas vraiment envie de la laisser dissoudre ces fiançailles, même lorsque Gregory comprend que c’est bien Lucy à l’esprit si vif et au sourire lumineux qui fait battre son coeur. Et maintenant, en route pour le mariage, Gregory doit tout risquer pour s’assurer que lorsque le moment viendra d’embrasser la mariée, ce sera bien lui qui sera au pied de l’autel.

L'épilogue de ce dernier tome de la série de Brigerton est tellement amusant et plein de tendresse qu'il m'a presque empêchée de m'appesantir sur le fait que... c'était notre dernier rendez-vous avec cette famille absolument incomparable. Mais revenons au début du roman.

Comme entrée en matière, nous sommes témoins de la course effrénée de Grégory vers l'église où il doit, coûte que coûte, empêcher un mariage. Celui de celle qu'il aime à la folie, assez pour créer un scandale, assez pour arriver sur les lieux en apnée, assez pour pour faire une déclaration haute et ferme devant la société, mais...
Dès cette déclaration d'amour enfiévrée et désespérée, nous revenons en arrière, au moment où le plus jeune des enfants Bridgerton subit un coup de foudre. Littéralement.
Il passe par tous les symptômes : respiration difficile, coup au cœur, palpitations, peau qui démange, bourdonnement d'oreilles, bouche sèche...
En romantique averti, Grégory savait qu'il "reconnaîtrait" au premier regard celle qui lui était destinée. C'est elle, il en est certain. Mais la demoiselle en question n'est semble-t-il pas encore au courant !
Arrivé en retard à une soirée organisée par Kate, l'épouse d'Anthony, Grégory pensait s'en tirer à bon compte en s'éclipsant discrètement, piochant au passage quelques victuailles parmi les mets disposés sur le buffet, hélas, sa belle-sœur le croise, l'enjoint de faire danser Lady Hermione, une jeune débutante, laquelle décline subtilement en offrant sa place à... Lucy.
Lucy, la meilleure amie d'Hermione, sa confidente, sa conscience, pratiquement... accède donc de bon cœur. Elle adore danser, mais surtout, elle ne vit que dans l'ombre d'Hermione. Cette dernière est belle, belle et... belle. Et tous les hommes papillonnent autour d'elle comme les planètes gravitent autour du soleil !
Grégory et Lucy vont certes sympathiser, mais le jeune homme est comme les autres : il n'a d'yeux que pour Hermione, d'autant plus qu'il est, c'est évident, amoureux fou de la belle.
Habituée à ce genre d'égards envers son amie, Lucy va aider Grégory a gagner l'attention d'Hermione qui, personne ne le sait encore, en aime un autre !
Mais alors que tout semblait prendre joliment forme, une scandale se profile. En effet, Lucy est destinée à un mariage arrangé et c'est son frère, Richard, qui, un matin, vient la chercher pour la ramener au domaine de leur oncle afin d'officialiser la chose. Tout aurait pu s'arrêter là, sauf que... Richard et Hermione vont se retrouver dans une situation déplaisante, Grégory, voir ses rêves de mariage romantique anéantis et Lucy, contrainte de se marier sans amour.

La première partie du roman met les événements en place. Quelques longueurs dans la présentation, une pointe d'irritation devant le caractère frivole d'Hermione et une nette envie de secouer Grégory pour lui ouvrir les yeux.
Cependant, les échanges entre Grégory et Lucy sont plaisants et ponctués d'humour subtil. Nous retrouvons plusieurs des membres de la famille Bridgerton pour notre plus grand plaisir. Nous vivons l'avancée de l'histoire entre sourire et questionnement. Puis vient de coup d'éclat en plein milieu de l'église...

Ce dernier tome est donc très riche, vif, tendre, envolé et émouvant. Si la première partie du roman, alors que Grégory pense avoir découvert l'amour est un peu "longuette", l'autre partie du roman, elle, se lit non stop dans un état fébrile et impatient.
Comme toujours, Julia Quinn a su nous faire plonger dans un récit captivant, autant par son contenu que par la fluidité de sa plume.
Nous suivons les péripéties de nos héros en tournant les pages convulsivement. Et nous arrivons au prologue, drôle, rapide (trop), mais tellement touchant...
La fin d'une série. La fin des aventures d'une famille vraiment à part. Madame Quinn est une grande romancière qui a su allier humour et passion avec un brin de suspense et d'action. Mélange explosif et gagnant. Cette saga est à découvrir absolument !

Et bien voilà ! je viens tout juste de refermer la dernière page du dernier tome des aventures de la famille Bridgerton.
Une histoire pleine de tendresse, d'amour, et d'humour avec un soupçon d'intrigue que nous a offert, encore, Julia Quinn.
J'ai passé une très bon moment en compagnie de Lucy et Gregory...
Gregory est le dernier de la fratrie à ne pas avoir trouver l'amour, son âme sœur. Contrairement à d'autre, il y croit dur comme fer en l'amour, il sait que quelque part il y a une femme qui lui est destinée.
Et un jour, il est persuadé de l'avoir trouvé, enfin, son but ultime, sa raison de vivre, son épouse en la personne ou devrais je dire "en la nuque" d'Hermione.
Mais cela serait trop simple car le cœur à ses raisons que la raison ignore, n'est ce pas ! Et ces raisons ou plutôt ces déraisons s'appellent Lady Lucinda Abernathy, la très pragmatique et ordonnée Lucy qui est presque fiancée.
J'ai aimé suivre leur romance et voir comment ils allaient se dépatouiller afin de se sortir d'une situation peu banale..

Dommage qu'il n'y a pas un épilogue réunissant toutes cette grande et belle famille, très unie pour le meilleur et le pire, cela restera un de mes rares regrets de cette saga avec le tome consacré à Eloise.

      ,5/5

Si j'ai passé un bon moment avec ce huitième tome des Bridgerton, c'est surtout pour ce ton de comédie et la légèreté de l'écriture de Julia Quinn plutôt que pour la romance.

En effet, je n'ai pas été convaincue par Gregory, qui a le tort de passer après toute sa floppée de frères et sœurs. Il a une vision très idéalisée de l'amour, et me semble plus être amoureux de l'idée de l'amour qu'autre chose. C'est quand même un peu une girouette ce garçon, même si je concède qu'il se rattrape par la suite. Lucy, c'est la version Régence de la girl next door, la bonne copine un peu "popotte" qu'on ne calcule pas du tout, jusqu'à ce que ô miracle, on ouvre les yeux et se rende compte qu'en fin de compte, on a à ses côtés depuis le début une fille en or. Finalement, Gregory est tout aussi évaporé et inconstant qu'Hermione à ce jeu-là ...

J'ai beaucoup plus été charmée par cette ambiance de comédie virevoltante que Julia Quinn sait si bien écrire, entre dialogues piquants, cette scène d'ouverture digne d'une comédie ou d'un film d'action des temps modernes, et toutes ces petites scènes de complicité, règlements de compte et manigances entre les Bridgerton. Sur ce point, c'est vraiment un régal, et Julia Quinn est vraiment très douée pour réussir à nous faire rire et nous entraîner dans cette folie douce, et elle parvient à toujours insuffler de la fraîcheur à cette famille pas comme les autres. C'était un vrai plaisir de les retrouver, et c'est avec un brin de nostalgie que j'ai terminé la dernière page, d'ailleurs clôturée par un bien chouette épilogue !

.75/5